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22 décembre 2014 1 22 /12 /décembre /2014 22:04

70 bazareños s'apprètaient à passer une deuxième journée de travail ce dimanche 21 veille de Noël sur la place du palais à Queretaro:

La foule s'était massée la veille pour acheter à prix très modique ses cadeaux de Noël :Mère achetant un portefeuille de toile â son ado, épouse choisissant une chemise pour son époux, époux ou amant régalant une robe chiapaneca à son aimée...

Seulement voilâ dans la nuit des commerçants jaloux s'en étaient allé plaindre au prince:La bàche blanche du chapiteau empèchait les touristes de voir la terrasse du restaurant et ils "avaient perdu 2 mois de recette et dù nourriture à la poubelle": ( dans une ville où j'ai vu un enfant manger dans une poubelle il yeut mieux à faire, non?)

Par ailleurs "ils nävaient pas éte avisés de l'évènement...qu'ils auraient pu partager. Mais "AU GRAND JAMAIS ILS N'AVAIENT DEMANDÉ LA SUPPRESSION DU BAZAR". Et c'était l'évidence!

Cependant dit la responsable de salle "une bazareña du coin, venue manger là" lui avait dit que "certains de ces bazareños n'avaient pas la permission de vendre..." Hum...Il y a toujours un traitre dans le conte!

Baste, il existe aussi dans tous les pays des syndicats de commerçants pesant lourd dans l'escarcelle des princes au moment des 'élections, "et il va y avoir des élections dans un an ici" me dit un jeune homme: Oui, et alors? Faut-il laisser 70 jeunes travailleurs et leur tirer le pain de la bouche pour quelques voix?

Certes, comportement archaïque et droit du sol pointent toujours le bout de leur croix gammée en tout lieu de la planète, mais dans ce pays il me semble que la tournure se dramatise singulièrement.

Le prince caché dans sa maison à l'angle mème de la place avait donc allégué "un riisque d'insécurité publique" dans une ville ou une caméra filme jour et nuits toute entrée et sortie placée sur une sorte de vieille locomotive ( sécuritaire oui, mais esthète!)

Il fut donc mentionné à la jeune organisatrice flageolant sur ses jambes et qui avait reçu pourtant la permission officielle et l'aide pour monter l'infrastructure que le Bazar était clos: D'ailleurs l'électricité fut coupée de suite, en manière de repression immédiate.

Or les bazareños chargés comme des mules, ( faute de gardiens comme il en est â Guanajuato ou ailleurs, ils avaient dü la veille ramasser toute la marchandise et la porter à l'hòtel) arrivaient petit à petit:

D'abord perplexes puis agacés, enfin très en colère ils se rendaient compte qu'on les empècherait de gagner leur vie et que le fruit de deux mois de travail pour certains et l'argent investi s'envolerait désespérément. Ils réclamèrent le remboursement de l'inscription, mais non celui de l´hötel ni du déplacement ( beaucoup venait du DF, de Toluca, de Guadalajara...)

La jeune organisatrice et son assesseur ne savaient que répondre: Enfin arriva le "prince des Bazareños", le plus aguerri en negociations. Il se forma un cercle: Une bazareña intelligente et formée s'était placée près de lui, dans une parité heureuse.

Il fut programmé une autre date en Février ( mais qui aurait envie de revenir dans une ville aussi inhospitalière?) Et cette date n'aurait rien â voir avec une avant veille de Noël ni avec la dynamique sidéral du solstice d'Hiver, Fète du Roi Cerf dans la Légende Arturienne, fète de Huizhipotli célébré par les Otomies près de Toluca):

L'un des bazareño notait tout sur son ordi placé en face de la place du palais: Où la mouche du prince sur son mobile gravait la mini manifestation (comme le font les infiltrés à la UNAM), chauve, luneté et vètu d'un perfecto noir il irait rendre compte en face et reviendrait à son poste- non sans avoir juré sur ses grands démons qu'il ne connaissait aucun des membres du Gouvernement de Queretaro.

Car le prince demeurait invisible. Bien protégé à còté de la galerie de peinture, avec ses gardes jouant à la lutte ( On s'ennuie passablement à garder la porte d'un puissant et attendre qu'il sorte en courant pour s'engouffrer à l'angle opposé dans son suburban blindé...)

Aucun commerçant ne pointa le nez pour défendre les bazareños molestés psychologiquement et économiquement. Aucun syndicaliste. Juste quelques citoyens en aparté, quelques parents de jeunes vendeurs venus assister. Les gardiens du palais, gènés n'osaient rien dire.

Certaines bazareñas avaient peur de partir en voiture. On conseilla de quitter la ville en caravane et d'ètre vigilants. D'autre allèrent à la centrale changer l'heure de leur billet. Une seule, curieusement auréolée de jaune, voulait rester vendre (elle était de là!) mais suite à une réflexion finit par s'en aller discrètement.

Sur la toile depuis le début filaient les images et twitters de la mésaventure. Sans compter la mauvaise image pour la ville richissime. L'organisatrice au bord des larmes, pauvrette : Quelle expérience!Tous quittèrent le chàpiteau.

Une vingtaine de refoulés avant de quitter la ville furent appelés par une boutique qui leur achetait leurs articles: · fées les y attendaient, aimables, réglo, bienfaisantes. Certains gardaient les voiture tandis que les autres réglaient leurs affaires.

Ensuite commeon était là et pour finaliser le rituel d'échange de cadeaux entre eux, les bazaréños allèrent déjeüner Oaxaqueño. Les musiciens jouaient la Foule de Piaf, les plats arrivaient dans la joie générale. Sous l'Arbre de Vie de Tule. Car si les princes tristes sans amis doivent digérer leurs mauvais gouvernements et soigner leur angoisse existentielle sous leur édredon d'argent dans leur chambre glaciale, en revanche, l'amour des humbles et des joyeux se répand comme la Lumière. Mème dans ce pays harassé: Et les rend Libres.

Paz y Bien. N'est ce pas le Message de Noël?

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