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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 17:08

Pourquoi la presse française ne relaye-t-elle pas davantage les assassinats contre les défenseurs des droits de l'Homme au Mexique? Pas de BHL, de Koutchner pour traverser l'océan dénoncer l'horrible vie des mexicains, dès qu'ils veulent crier à l'injustice.

Rien que ces jours-ci Népomucèno Moreno et Norma Andrade impliqués dans des associationns de dénonciation des crimes et défense des familles de victimes ont été atteints par balles. Le premier est mort, la deuxième est blessée.

Le premier avait perdu un fils, la deuxième une fille.(Une autre de ses filles a dû fuir son pays pour se mettre à l'abri). Le cas est fréquent. Comme si l'appel à la justice de son pays et à la justice internationale devenait un crime punissable.

170 journalistes ont péri ou disparu. D'autres sont obligés d'aller chercher refuge ailleurs. Des écrivains abordant la questions se voient l'objet de menaces.

 

Et la France se tait, hormis quelques entrefilets. Les journalistes français auraient ils eux aussi des craintes? Ou bien la presse française n'a pas assez d'intérêts de l'autre côté de l'Atlantique.

Certes Rue89 tweete dès qu'Endemol prévoit d'organiser Miss France à Cancun. Cancun son club Med, Cancun ses orgies printanières des étudiants gringos. Cancun royaume de l'argent et des palmes.

Non que la vie de jeunes filles attirées par la notoriété et les cadeaux ne soit aussi précieuse que celle de simple citoyens qui aimeraient juste vivre en paix et voir eux aussi grandir leur fille. Mais pourquoi la presse qui se veut un peu différente se refuse t'elle à venir au secours de ces victimes-là?

 

"Cuna de los derechos humanos!" (berceau des droits de l'homme) disent avec admiration les mexicains de la France.

Une réputation surfaite? Car enfin le journalisme qui cherche à expliquer, à diffuser, ne saurait sans se déshonorer sérier ses champs d'investigation. Et servir éternellement ce que lui balancent les agences de presse. Donnant dans le concert hebdomadaire des mêmes sujets. Quant on sait l'impact réèl de la presse écrite, radiophonique, télévisuelle "officielle" sur les gouvernants. Et l'inflexion possible du cours des événements grâce à eux.

Javier Sicilia ce mois d'août était en France, lui qui s'échine à réclamer justice pour 50 000 morts. Nul n'en a parlé. Nul parmi les journalistes n'avait suivi le parcours du marcheur de la Paix. C'est un peu comme s'ils avaient manqué Gandhi. Mais je me rappelle qu'au temps de la guerre à Kigali un rédacteur éminent m'envoya sur les roses parce que je lui demandais de parler de génocide au Rwanda. Tout le monde n'est pas Patrick de saint-Exupéry...

Oui je souhaite avec beaucoup de mexicains et de citoyens de toute la planète, que la presse française se mobilise et aborde sérieusement cette question. Il y va de son honneur et de la survie de milliers de mexicains.

 

 

 

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