En plein dans le centre historique, épuisés par cette vie dans un milieu urbain, des agriculteurs ou pêcheurs mexicains chassés par la misère, la violence, ou quelquefois le rêve d'une vie meilleure pour leur famille, se retrouvent à dormir sur le trottoir. A deux pas des hôtels luxueux ou pour le moins confortables destinés aux touristes.
Les chiffres officiels de cette migration des deux années passées sont vagues ou inexistants. Cependant quand une de ces personnes fait des kilomètres de porte à porte pour demander du travail, se contente parfois d'un peu de nourriture, faute de mieux, tout en restant digne, on ne peut que saluer le courage de l'humain à subsister.
Les mains, les pieds sont ceux de travailleurs. Ils ne se jettent pas à la rue par oisiveté ou quelconque problème psychiatrique. Le problème se situe en amont. Dans une politique inadaptée à la petite agriculture, dans la déforestation, dans les petits caciques qui leur prennent leurs biens ou leur imposent des cultures contraires à leur honneur.
Depuis le traité de libre commerce d'Amérique du Nord (TLCAN) 3 Millions de Paysans mexicains ont dû cesser leur activité. Loin de nourritures saines auxquelles ils étaient habitués, pris dans la pollution de la mégapole, ils ne font sans doute pas de vieux os!
Ce phénomène attend l'Europe puisqu'un traité équivalent se prépare (TAFTA). Rencontrant de nombreuses oppositions. Un avenir plus beau pour ses enfants ou la planète, c'est ce que rêve chacun. Oui mais quel avenir?