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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 23:00

Au nord de Mexico sont disséminés de nombreux natifs mexicains, qui se revendiquent comme indigènes du peuple Otomi.

Peuple premier, un des plus anciens sur ce sol.

Certains Otomis ont été employés par les Aztèques pour lutter contre les espagnols. En 1992 ils ont créé le Conseil National Otomi. Sont protégés par l'Unesco et un de leurs représentants, charismatique, le Chaman Dabadi Thaayrohyadi a créé l'Université Indigène et la Cérémonie des 8000 tambours pour la guérison de la terre mère pour la Vie et la Paix. Qui a lieu au centre Otomi près de Toluca et un peu partout dans le monde, aux solstices et équinoxes. Infatiguable il parcourt le monde pour porter son précieux message.

On peut en savoir plus sur www.redindigena.net.com et sur www.universiteindigene.org

 

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Ce jour-là je me rends au marché du samedi et vois sur le trottoir une famille qui vend des sculptures en bois. Parmi elles au mur un visage de christ noir, comme il y en a un à l'église de Valle. Après la vierge noire des gitans, le Christ noir des Otomis ça me semble normal. Sans mes lunettes je crois le visage un bas relief, en bois et demande qu'on me le garde, je le prendrais après avoir acheté les légumes et les simples. Je fais l'éloge du jeune garçon que son père me présente comme le sculpteur et moi, selon mon habitude, de donner des contacts avec d'autres sculptuers mexicains.Le papa dans sa chemise bleu ciel impeccablement repassée note. Le garçon baisse la tête. Je leur demande de quelle communauté ils sont. Ils me disent être Otomis.

Le christ a été emballé et je le range avec l'arnica et le thé del Monte.

Mais quand je le sors précaucioneusement, je m'apercois que c'est un simple moulage en plâtre, bien standard, juste peint en noir avec une couronne d'épine dorée. Réactualisé. Je suis furieuse bien sûr de m'être trompée à ce point et comprends le malaise du garçon.

En même temps j'admire qu'on fasse feu de tout bois pour survivre quotidiennement et cette vente en vaut bien une autre. Et ce visage doux de Christ noir sera une statuette de plus près du Cheval de Joseph et du masque Bamoun. Forts d'une histoire.

Un autre jour j'achète une large tunique légère aux indigènes qui entourent le zocalo près de l'église en contrebas des marches. "Là plutôt qu'ailleurs, m'a t'on conseillé, eux ils ont vraiment besoin de vendre!

Surprise en lavant la blouse, sur le coté une étiquette made in India...

Désormais je regarde les étiquettes.Tâte les objets.

En méditant sur la notion d'authenticité, de pureté des origines, de Montaigne à Rousseau jusqu'aux chantres du commerce équitable si souvent néo colonialiste. L'équité au fond n'est-elle pas que nous soyons tous sans exception suceptibles de suivre nos intérêts quotidiens vitaux avant l'idéal? Qui comme chacun sait est souvent comme une couche de peinture noire sur un moulage de plâtre.

Je me rends compte aussi à quel point, même en se prétendant malin, on trimbale dans sa valise de voyage, tous ses lieux communs. Heureusement la rencontre de l'Autre dépouille puis revêt. Mieux. Mais tout est toujours à refaire. Parce que les idées reçues c'est pire que chiendent.

 

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Cet autre jour toujours en allant au marché, je suis deux femmes vêtues de leurs propres créations. Tabliers volantés, robes en véritable point de tapisserie, avec bordure au crochet. Je marche derrière elle fascinée par l'excellence de l'ouvrage. Et les couleurs. Qui partout comptent tant pour moi. Et comme elles prennent un escalier, d'intuition je les suis. En haut une jeune femme en jeans vide son grenier. Les deux dames farfouillent comme moi. Je trouve une poupée Otomi comme celle que ma belle fille a acheté à San Miguel de Allende, à une magnifique petite dame assise dans l'ombre d'un porche, son rebozo jaune autour d'elle. Pour un peso, je repars avec la poupée traditionnelle, qui tient un bébé dynamique à bonnet plissé. Je trouve aussi une tenue de cosmonaute argenté pour mon petit fils. Et quelques autres petites choses.

Je ne regrette pas d'avoir chiné.

 

 

 

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                                             Mais pour les commodités de longues marches, préférer les baskets!

 

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 13:21

005 

Le matin avant de partir je me laisse bercer par Radio UNAM. L'émission Plaza Pùblica de Granados Chapa me donne à penser. Ce Voltaire mexicain, intransigeant journaliste mais dont le sourire très doux n'a rien à voir avec le sardonique français, épluche l'actualité politique. Des pauses musicales choisies en fonction de l'actualité et de son humeur. J'y découvre des perles de la chanson mexicaine.

Ce jour-là comme Roberto Cantoral compositeur vient de mourir il passe ses chansons interprétées par Pedro Vargas.

Aussi je tombe dingue de ce bijou de sens qu'est El Reloj.

"Reloj deten tu camino" .

Le brillant journaliste, et nous tous, souhaitons que le temps s'arrête, no? 

Que ne voudrait-on pas retenir d'ailleurs! les êtres, les sentiments, les mots...tout ce qui a pour principe la fuite. La vie. Mais retenir la vie c'est la faire mourir.

"Deten el tiempo en sus manos"

Et de cette angoisse existentielle, de cette angoisse d'amant, Cantoral fait une chanson inoubliable!

Merveille du paradoxe de la création artistique, de la création humaine.

El Reloj

Le traduire par montre, réveil, horloge (cette dernière est plus proche phonétiquement) ne me satisfait pas. Il manque l'attaque dynamique du R. "Reloge" mot valise irait mieux, mais sans la Jota c'est bien plat!

Je trouve péniblement un disque de Cantoral chez Mixup. Mais la voix de Vargas aux graves sensuels me semble bien meilleur. L'auteur compositeur n'est pas toujours le meilleur interprète.

Enfin de retour en France je trouve Pedro Vargas sur YouTub et je vous glisse ici les coordonnées

YouTub. Pedro Vargas El reloj.

Que precioso!

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 14:04

anthropo (44)

- Le musee d'anthropologie de Mexico est si grand qu'il faut des mois pour le visiter, dit mon fils. Qui y a passé beaucoup de temps.

Quand je lui avais demandé ce qui l'envoyait continuer ses études à Mexico il avait eu cette réponse spontanée :

-Tu ne te rends pas compte, un peuple qui a 3000 ans d'histoire! Et ce savoir!

Là je me rends compte. Et goûte d'abord les salles mayas.

Je suis saisie par l'expressivité des personnages en terre. Cet art à la fois premier et infini dans le traitement.

Bien sur il y a l'anthropomorphisme. Animaux qui ressemblent à des hommes, hommes animaux.

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Parmi quelques guerriers déterminés très proches de certains visages de l'art japonais ou chinois, se distinguent aussi une foule de personnages, à l'aise, détendus, j'oserais dire Zen.

On y voit les jeux, la vie quotidienne et on apprend qu'on portait des moustaches avant l'arrivée des espagnols.

anthropo (6)

 

Les représentations divines sont plus alambiquées, mêlant les cinq éléments. Très recherchées. Qui évoquent la diversité, la complexité, la vie en mouvement.

Dans un jardin sont reproduites des tombes de la presqu'île du Yucatan. Au milieu des bambous et de grands arbres, chaleur en moins.

Des fresques évoquent la vie quotidienne de la cité maya, jusqu'à la position de l'accouchante.

Le lieu est vaste très subtilement éclairé et la magie des siècles opère.

 

anthropo (14)

 

voir l'album Anthropologie

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 12:18
Bien sûr il s'agit de Rivera ( con el v de vaca!) Diego Rivera
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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 09:34

mexartpop (8)

Los museos mexicanos son sin duda primeros del mundo. Su patrimonio, claro. Tambien por su museografiia muy inteligente.

Hay que decir que las universidades dan un nombre gigante de embuscadores destacados. De todas disciplinas. Y que la pasion de investigar anima muchas inteligencias.

Visitando el studio Rivera, despues de chek-points a todos pisos, admiro la mesa del maestro : objetos sin movimiento teneis alma mismo atras de los anos.

 Aqui, Daniel joven que trabajaba por la tarde al Museo antropologico

me hablo de las collecciones prehispanicas del pintor. Pues de sus propios estudios, de las de su mujer a la UNAM. El entousiasme intelectual me gusta. Se ve demasiados que no saben gustar, o no tienen hambre, por falta de ejercitar se.

Le pregunto como el colosal Diego podia ir sobre la estrecha escalera con muchos dibujos en los brazos par ver su esposa amante en su casa.

- Milagro del amor?

Esperando a mi chofer, hablo con el vigilo que tiene calor en su uniforme azul marino. Encontre un departemento mas proximo de su trabajo para no levantarse a las 4 de la manana. Su mujer trabaja en un super mercado. Tiene tres ninos que guardan los abuelos. Su salario no es muy importante pero un poco seguro. Ahorita es muy importante.

Ve hombres que corren del San Angel Inn a una estacion abajo de la calle para tomar los enormes coches de los clientes. Sudan mucho.

 

Voy sobre todo visitar Museos de Arte Popular.

El de Coyoacan con su librairaria muy interesante y la librara simpatica. Veo una exposicion sobre los symbolos de la historia mexicana.

El de Mexico a dos pasos del monumento Benito Juarez, Calle Independencia.

Todo lo que puede crear un pueblo inventivo para agrementar su vida quotidiana.

Vengo, vengo de nueva y con familia.

Pero hace mucho frio en este lugar. Carlos un empleado tiene capa, gantes y bufanda de lana. Muy chic! Pero imunidad de los empleados debe sufrir de esta temperatura que no justifica la conservacion de objetos.

Me hablan de un museo de Francia donde una mujer compraba colecciones con sus propios dineros y murio quasi de frio.

Aqui no esta. Fue una esposa de Presidente que creaba este museo.

- Frequencia de visitas debe sufrir tambien?

Yo me gustaria pasar dias completos notando, estudiando, syntetisando aqui tan apasionantes colecciones.

Esta mejor alrededor del patio a cada piso hay ventanas con piecas muy preciosas.

La tienda tambien para los de lana, permite de comprar cosas autenticas.

Sobretodo la cafeteria donde se reunen embuscadores y visitores, sirve cafe de chiapas y pan muy rico. Para recaliientarse.

 

Bordar es la maestria del artista popular. Persigue ahora esa tecnica a lado del Zocalo, donde mujeres en grupo vienen "curar se" bordando.

Arterapia? O arte curador? Arte chaman mismo modesto desde la noche de los tiempos.

 

 

 

 

 

 

 

 

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 12:38

P1060333Saliendo de Moheli, donde el strudel y los jugos de frutas son muy rico, pregunto a la servidora si la Fonoteca, casa de Alvarado esta abierta.

Dandose cuenta que soy francesa la chica me habla francès. Como muchos mexicanos que fueron en la secundaria o la universidad, tiene de Francia una imagen ideal de "patria de la cultura".

- Asi es? me pregunto...

-La fonoteca esta bien por aqui pero no se si esta abierta ahorita.

Agradecimientos, benediciones de uso :

-Que le vaya bien!

-Vaya con dios!

-Suerte

Palabras magicas llenas de buenas intenciones.

No solo la cortesia mexicana, pero la gentileza que no se puede concibir en la ciudad de donde vengo. Aqua cada uno se desconfianze de cada otro.

A pena caminando en la calle Francisco Sosa, se pone a tocar la lluvia sobre los arboles que la bordean.

Retiene mi falda larga, mejor cuando lluve que los jeans mojados en seguida, pienso. Y me voy entre los raices que levantan la piedra de la banqueta. Fuerza natural o por causa de temblor.

Paso enfrente de los Centros culturales de Italia y de los Talleres. Una calle muy cultural!

 

Llego a la plaza Santa Catarina, con su pequena iglesia tan bonita. Que me parece que van a salir Pedro Infante o Jorge Negrete con una casada vestida de blanco.

Nadie, con esta lluvia!

Veo una puerta de la Casa cultural Jesus Reyes Heroles. Entro.

Al fundo del patio, no soy suenando : Una mujer sobre una banca typica de Coyoacan, hiero con emblema del Coyote.

Al lado, un hombre monumental pone la mano sobre la espalda de la mujer de bronze.

-Diego y Frida!

Que sufren el aguacero como la vida tumultuosa que ha chorreado sobre ellos.

Encuentro inesperado mismo si Coyoacan esta un poco su ciudad.

Un hombre sale de un pequeno teatro y me invita al abrigo. Asisto al equilibro del sono para el concierto de percusiones de India que debe performar por la noche. Demasiado tarde, no dubo regresar despues de las 11.

Para no preocupar mis hospedes.

Miro la lluvia sobre el jardin por los vitrales.

 

P1060340

 

Pues, proximo de la banca surgen dos jovenes enamorados, que se besan bajo el tejadillo.

Entran. Ella esta muy preocupada quiere telefonar a su mama. El, mas sereno como saber ser los hombres en este caso, la tranquiliza.

- Que pienses de la lluvia? preguntare a Carmelita, un dia.

- Muy romantica, me contestaria.

-Si?...

- Porque esta mas emparejada!

Claro! Porque lo he olvidado. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 14:58

Les Musées mexicains sont sans doute les premiers du monde.

Outre leur patrimoine, ils se distinguent par leur formidable muséographie.

Il faut dire que les universités mexicaines fournissent un nombre colossal de savants en mexartpop (56)toute discipline.

Et que la passion de la recherche anime une foule d'esprits.

Lors de ma visite au studio Ribera, passé les check points à tous les étages, je reste admirer la table de travail du peintre. Objets inanimés vous avez bien une âme par delà les années.

 

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Dans son bureau de Diego se trouve Daniel un jeune gardien, étudiant en anthropologie, qui travaille les après midis au Musée d'Anthropologie. L'entretien sur la UNAM, sur le cursus, sur son épouse en psychologie, sur les pièces préhispaniques de Ribera est très enrichissant. L'enthousiasme intellectuel me fait toujours plaisir. Trop de blasés ailleurs sans doute. Pas assez d'appétit, par gavage ou par faiblesse de l'organe gustatif mal exercé.

Dehors tandis que j'attends mon chauffeur c'est le vigile qui me parle de ses conditions de travail. Il a réussi à se rapprocher de son lieu de travail. Avant il se levait à 4h du matin pour arriver à l'heure. Son salaire n'est pas très élevé et la conservatrice qui passe gagne quatre ou cinq fois plus. Sa femme est caissière dans un grand magasin. Les grands parents s'occupent des enfants. Il plantonne dans son gros uniforme marine. Il marine!

 

Je regarde la passerelle entre le studio de Diego et la maison de Frida. Comment ce mastodonte pouvait il y tenir, pour se rendre voir la belle, les bras chargés de ses derniers dessins?

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J'écume surtout les Musées de traditions et d'arts populaires. Celui de Coyoacan dont la librairie est une mine d'or et la libraire très accueillante. Celui de Mexico dans une rue parallèle à l'avenue Bénito Juarez, à deux pas de son monument..

Tout ce qu'un peuple inventif peut créer pour agrémenter sa vie quotidienne se trouve là. J'y viens et reviens. Y amène de la famille. Comprendre un peuple c'est aller au coeur de sa création.

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Hélas il y fait un froid de loup tant la clime est basse. Le gardien Carlos est emmitouflé d'une cape noire, mitaines, écharpe. Très chic. Rester assis aussi longtemps dans cette chambre froide épuise l'immunité du personnel. Or je ne crois pas que la conservation des pièces justifie cette baisse de degrés. Bien sûr ça me rappelle le Musée créé par Alice Taverne dans le centre de la France, qui passait tout son avoir dans ses collections et n'avait plus rien pour se chauffer. Ce n'est pas le cas ici.

- La fréquentation doit en pâtir aussi?

Je viendrais bien davantage, passant des heures à prendre des notes, analyser, synthétiser.

Il fait meilleur sur les balcons à chaque étage autour de la cour intérieure. Les fenêtres ont été astucieusement transformées en vitrines, qui recèlent chacune un bel objet.

 

 

Heureusement la cafétéria, offre un délicieux café des chiapas. Et d'excellentes grignoteries pour se réchauffer.

 

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Humour, couleurs, techniques très diversifiées, technique éprouvée, une mine d'informations sur l'histoire d'un peuple aux mains virtuoses.

 

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L'art de la broderie, pièce maîtresse des artistes populaires, se poursuit dans les rues de Mexico.

A deux pas du Zocalo, rue Pino Suarez un groupe de femmes brodent "pour se refaire" me dit l'une. Arthérapie? ou Art Thérapeute? Chamanisme de l'art fut il modeste. Depuis la nuit des temps.

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Le paon "pavo réal" est omniprésent sur les pelouses du Musée de Olmeido comme dans les Arts Populaires.

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 09:01

Je me suis sortie du Mosheli où le strudel et les jus de fruits sont si bons. J'ai demandé à la  serveuse dehors si la Casa de Alvarado, la Phonothèque, était ouverte à cette heure là. Elle s'est  adressé à une jeune cliente.

Voyant à mon accent que j'étais Française cette jeune fille s'est exprimé en français. Beaucoup de mexicains passés par le secondaire ou l'université ont de la France l'image idéale de la  patrie de La Culture.

- Oui c'est bien par là mais je ne sait pas si ouvert à cette heure.

Remerciements, bénédictions d'usage.

- Que le vaya bien,

- Vaya con dios,

- Suerte...

Paroles magiques pleines de bonnes intentions. Non seulement la politesse mexicaine mais une gentillesse inenvisageable dans la ville d'où je viens et où on se méfie de chacun.

A peine quelques pas dans la Rue Francisco Sosa qui est interminable, de grosses gouttes tambourinent les arbres qui la longent. Je relève ma jupe longue, préférée aux jean's tout de suite trempés, et me fraye ma route entre les racines soulevées par leur croissance ou des poussées sismiques. Et qui défoncent l'empierrage des trottoirs. 

Je passe le centre culturel italien et celui des Ateliers.

J'arrive sur la place de la Santa Catarina, adorable petite église d'où je croirais voir sortir Jorge Negrete ou Pedro Infante au bras d'une mariée.

Personne sous cette pluie.

J'avise à gauche le porche la Casa de la Cultura Jesus Reyes Heroles. M'y engouffre.

Au fond de la cour, non je ne rêve pas une femme sur un banc. un de ces bancs de Coyoacan en fer forgé à l'emblème du coyote. Derrière elle, un homme monumental debout. Ils se tiennent la main.

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-Diego et Frida!

Qui essuyent l'ondée farouche. Comme la vie tumultueuse qui a glissé sur eux.

Rencontre inattendue, même si Coyoacan avec la maison bleue et celle de Trotsky est leur ville.

Un homme sort d'une salle de théatre et m'invite à entrer à l'abri. J'assiste à la balance d'un concert de percussions indiennes qui aura lieu le soir. Trop tard, il faut que je rentre avant 23 h pour ne pas inquiéter.

Et voilà qu'auprès du banc, sous l'auvent surgit un autre couple. Ils s'embrassent.

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Elle est inquiète, ils entrent dans le théatre, elle cherche à joindre sa mère.

La pluie modifie les trajectoires. Suspend le temps. L'excitation des peuples.

- Mais la pluie est plus romantique, m'a dit Carmelita.

-Pourquoi?

-Parce qu'elle est plus accouplante!

Celle-là je n'y avait pas pensé. J'aurais dû me rappeler...

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 18:13

IL pleut. Vous prenez le métro sous terrain puis aérien. Arrivé à la station Xochimilco où la précédente pour éviter la foule! vous attrapez un taxi. Préférer un bocho Rouge et Or. Pas de siège à côté du chauffeur. Une courroie pour lui de tirer la porte sans sortir. Vous vous installez sur la banquette arrière. Et vous vous laissez mener délicieusement tandis que l'eau du ciel se déverse sur cette increvable coccinelle.

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Vous n'étes pas obligé de parler. Tout à cette berceuse qui vouus rappelle la bercelonnette de vos premiers moments au monde. Enfin sans les Tope, sans les coups de klaxons, sans le marchand de bombonnes d'eau qui pousse son vélo carriole,sa journée finie, et qui en a plein les mollets. Insoucieux des autres, il suit sa voie dans les ruelles encombrées.

 Vous voilà arrivé, presque trop vite!

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 14:12

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Evidemment dès qu'il se met à pleuvoir les femmes qui ne sortent pas sans cet indispensable dans leur sac ou à la main (comme par temps chaud la petite bouteille d'eau) ouvrent le parapluie.

De couleurs vives et de toute taille, on en trouve à la sortie des bouche de métro. Et un peu partout.

Il est quelquefois remplacé par un imper de plastique transparent comme on en voyait dans les années 70 et qui faisait fantasmer l'écrivain Alain Cahen.

Monique 135

 

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Cette intimité réchauffante qui est le fait de l'averse

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Le port du familial est plutôt la tâche des hommes. Il fait son poids.

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