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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 15:56

 

 

Jolie palette d’écrivains mexicains dans le cadre de Belles Latinas.

L’acerbe approche du pouvoir, monde mouvant entre rêve et réalité menant fréquemment à la folie, est le domaine de Vilma Fuentes. Plume appréciée par les lecteurs de la Jornada, sa connaissance des milieux expatriés et journalistiques, lui permet la satire un peu déjantée des Greffiers du diable. (Actes Sud 2011)

 

Plus suave, Alberto Ruy Sanchez. L’obsession du plaisir masque-t’elle la peur de la mort? Ancrée dans la tradition des conteurs marocains, dans laquelle il a retrouvé des origines familiales et oniriques, son œuvre poétique explore indéfiniment les manifestations du désir. Ses livres se répondent, s’interpénêtrent et son lectorat féminin est dense. Mais Ruy Sanchez qui saute toujours joyeusement les estrades, est aussi le rigoureux, esthète, et pertinent éditeur de la magnifique revue Artes de Mexico. Sur papier glacé s’affiche le patrimoine artistique classique et contemporain si riche et foisonnant servi par une admirable équipe photographique et d’excellents textes. L’Amphithéatre de l’Opéra de Lyon qui reçoit Belles Latinas  présente actuellement une sélection de photos intitulée Luz Portatil sous l’égide d’Artes de Mexico. Grâce à Rosario Gomez (ALME) les lyonnais peuvent désormais trouver cette revue chez Decitre place Bellecour.

Alberto Ruy Sanchez Neuf fois neuf choses que l’on dit de Mogador Ed les allusifs

 

Comme une anglaise apparemment inoffensive peut accoucher de Frankenstein

Le jovial et chaleureux Edouardo Antonio Parra côtoie la frontière nocturne de tous les possibles. Ses personnages parfois ordinaires passent juste à l’endroit où il ne faudrait pas, au moment où l’incident matériel fait basculer l’existence, certains le recherchent jusqu’à l’escalade fatale. Dans l’ombre des « animaux nocturnes assoiffés de sang ». Les prénoms, les détails nous rendent proches de ces héros d’un soir et déclenchent un climat d’angoisse propre au roman noir. Cette attention individuelle de l’auteur est aussi une forme de regard compassionnel et tendre pour l’espèce humaine. Salué justement par le prix Antonin Artaud.

Les limites de la nuit Ed Zulma

 

Les lecteurs qui ont pris Un Train pour Tula à la suite d’El ultimo lecture attendent impatiemment le roman suivant de David Toscana. Patientons jusqu'à janvier...

 Romans très savamment structurés, dans lesquels on se laisse embarquer avec les personnages à la suite de chimères littéraires, historiques, amoureuses. Pouvoir des uns sur les autres orchestré par l’auteur qui tire les ficelles à plaisir, suspend le temps et peut décrire aussi bien la mort avec une précision scientifique, qu’une série de tag poétiques. Tout cela à l’abri de son énigmatique sourire.

Un train pour Tula Ed Zulma

 

 

Mercredi et Vendredi à 12h30 lectures d’œuvres mexicaines par deux comédiens et un musicien à l’Amphithéâtre de l’Opéra de Lyon place de la Comédie. Entrée libre.

Belles Latinas grâce à un fidèle réseau de lecteurs s’étend à de nombreuses villes de France et dure jusqu’au 23 novembre. Je salue le travail de cette association qui présente des écrivains éminents de tout le continent latin.  

www.espaces-latinos.org pour programme

 

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 15:17

LE MEXIQUE FETE SES MORTS A PARIS

Le 2 novembre, au Théatre de Verre rue de la Chapelle dans le 18e, le groupe des citoyens mexicains de Paris a fêté à sa manière le Jour des Morts.

La salle ornée de banderolles de papier découpé réalisés en ateliers, et même d’une affiche du spectacle de Zingaro, où Antinea a rajouté une exigence première la Paix.

Avec des fleurs, œillets d’Inde, là-bas « fleur de Xolipotli », Dieu des Morts aztèque. Des pieds d’alouettes, des roses, de petits chrysanthèmes, des fruits, des « calaveras » têtes de morts inventives en terre ou en pâtisserie, des squelettes nonchalants, aguicheurs, côtoient la vierge de Guadaloupe. Des offrandes petits pains ronds, carafes, friandises.

Mais ici aussi des photos de personnes assassinées au Mexique des rubans nominatifs. Des textes et des poèmes.

Par terre, accessible aux enfants, ou nécessitant de s’agenouiller, une colombe blanche dans un panier en forme de berceau commémore l’assassinat des 49 petits d’une crèche.

Au mur la photo de Zapata rappelle la lutte incessante des paysans mexicains pour garder leur terre contre les lobbies étrangers, du pétrole, des mines, de l’aviation, des autoroutes. Les communautés indigènes encerclées, emprisonnées, qui veulent défendre la Terre Sacrée payent un lourd tribut au capitalisme.

La répression reste d’actualité, malgré l’impact des mouvements pour la Paix et la Dignité : La veille du 2, la manifestation 2011-11-02 19.30.01des Indignés de Ciudad Juarez a été réprimée et une trentaine de personnes emprisonnées. (Aujourd’hui libérées sous la pression nationale et internationale).

Dans l’après midi des enfants du quartier viennent colorier des calaveras avec leur animatrice. On est mercredi. Vers le soir arrivent ceux qui travaillent, étudiants, chercheurs, parents.

Manuel Ulloa metteur en scène annonce une minute de silence devant l‘autel, avant projection d’une vidéo relatant la Caravane de la Consolation conduite par Javier Sicilia et des familles de victimes à la rencontre d’autres familles, jusqu’à Juarez le 12 Juin 2011.

Cette vidéo souvent difficile à soutenir met en contact avec des pères, mères, frères et sœurs, en deuil. Commémorer n’est pas seulement une fête joyeuse des Mexicains c’est aussi communier à l’insupportable des vivants.

Les larmes et la souffrance ne sont pas du folklore et les 6 exigences de résolution des crimes de fonds d’aide aux familles restent à réaliser par le politique.

Ensuite vient la musique d’un groupe de Veracruz. Dans la cour fumet de chocolat chaud et excellent Mole réalisé par Marie Cruz. Le petit noyau, la cheville ouvrière se relaye aux stands. Expliquant, racontant. Ils ont déjà tenu deux jours une manifestation identique à Montreuil. Au milieu des étudiants en journalisme filment, cherchant à capter l’essentiel. A comprendre. Rêvant d'un mythique Mexique qui attire tant de français.

Je retourne vers ma province, heureuse d’avoir foulé les lieux où est venu dialoguer dans l’été, le Poète en deuil Javier Sicilia. Je pense à lui aussi dans cette fête où tout un peuple cherche à transformer en douceur le souvenir des aimés.

Mais n’oublie pas la lutte.

 

 

 

 

 

 

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 16:32

pluiemex (2)

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 18:13

Tous les journalistes qui comme moi l'admiraient, rêvaient d'égaler son acuité critique et son inlassable résistance aux lieus communs, sont en deuil : Miguel Angel Granados Chapa a déposé sa plume.

L'homme doux qui déjeunait en famille au restaurant de la UNAM, son fief intellectuel, et qui souriait affectueusement derrière ses petites lunettes, nimbé de quelque chose qui m'avait fait demander qui il était, j'ai compris depuis en l'écoutant et en le lisant, qu'il en émanait la marque des grands esprits.

En effet l'activité journalistique est une participation exigeante et incessante à la construction du monde, à l'avènement de la démocratie, au rétablissement des droits que les pouvoirs arrachent aux peuples. Cette activité ne peut s'exercer rigoureusement sans une certaine ascèse, sans une forme intérieure de détachement. Sans secouer constamment la poussière des idées, les retournant et au besoin les détournant pour en livrer la "substantifique moëlle".

Le petit homme en chemise blanche avait ce don d'analyse et de synthèse qui fait mouche. Art du développement politique, patient et presque rural, il ne lâchait le morceau qu'une fois bien décortiquée la question, bien assurée sa redoutable argumentation. Et si le texte volait dans les hautes sphères de l'intellect, la sensibilité sous-jacente n'en affleurait pas moins.

Honoré de prix, il n'oubliait pas que son métier expose - particulièrement au Mexique où la mort sanctionne trop souvent la liberté d'expression ou les menaces mènent à l'exil. Lui-même jeune a connu l'enlèvement et la torture d'une bande d'excités qui sans doute dérangés dans leur entreprise l'ont abandonné dans la nuit. La chair n'oublie pas. Elle se renforce de l'épreuve. Donne une autre dimension, un sens à la lutte. Le propage.

Nul n'aura la plume particulière de cet homme hors du commun, mais déjà se lèvent des John Ackerman, des Aristegui, et d'autres qui peut-être planchent encore sur le banc des universités ou dans quelque agence. Le Mexique est vaste l'intelligence comme le poa, indestructible.

Dormez cher Maestro du sommeil du juste qui a accompli pendant 40 ans une oeuvre quotidienne. Votre exemple nous soutient, votre voix matinale nous accompagne.

A dios Miguel Angel!

 

Miguel Angel Granados Chapa 005

 

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 16:15

Cette année la célébration typiquement mexicaine du jour des morts prendra une autre coloration.

Comment rendre justice et mémoire à ces 50 000 morts assassinés sur le territoire mexicain en 4 ans? Dans le grand mouvement en faveur des victimes demandant instamment la résolution judiciaire de chaque crime, le dédommagement des familles, l'inscription mémorielle officielle, ce jour-là comme les dernières fêtes sera forcément tendu vers ces légitimes requêtes.

Le groupe citoyen pour la paix de Paris "Ciudadanos por la Paz" prépare cette journée en confectionnant des représentations de la Camarde, pâtisseries, confiseries, papiers découpés, colliers d'oeillets d'Inde....Tandis que les USA veulent nous imposer des nuits cauchemardesques d'Halloween demandons leur de cesser les ventes d'armes pour que le sommeil de tous les mexicains se peuple de rêves heureux et leur veille de confiance en l'avenir.

Indignez-vous contre l'inertie qui nous fait accepter l'équivalent d'une ville française rayé de la vie. Même si un océan nous sépare!mexartpop (11)

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 09:12

Suite de La Minute de Jorge Harmondio relatant la rencontre des citoyens mexicains de Paris avec Javier Siicilia.

 

Point 2 Etat du dialogue avec l'Exécutif et le Législatif. Interrogations philosophiques sur le pardon, le crime, le mal.

 

Sicilia rappelle quqelques unes des demandes du MPJD : Loi de Sécurité humaine et citoyenne, on parle d'un possible dialogue avec l'armée. On demande à Sicilia à quoi sert le dialogue avec un pouvoir qui cependant reste sourd. Sicilia répond que le pays est balkanisé, les gouvernements soumis à une fermeture historique: le dialogue sert à changer de cap à temps avant que l'inertie n'enlise le pays dans une guerre encore plus cruelle, guerre d'autodéfense.

- On discute de la nature idéologique de la guerre au Mexique. Crimes sans idéologie. Crimes commerciaux. Le marché est-il idéologique ou non?

  On tue des gens pour certains intérêts à l'intérieur d'un processus qui suit un cycle commercial. Sont-ils si idéologiques les crimes commerciaux.

Sicilia parle de l'assassinat de son fils Juan-Francisco en échange de 300 000 pesos. Il parle du pardon par-don : aller plus loin que le don, dit Sicilia. Par-don : accroissement du don, magnification de la gratuité de l'amour. Et sans doute le nom.

Il aurait gagné à allé voir le Negro Rodilla et cependant il n'a pas obtenu d'aller voir l'assassin de son fils. Negro Rodilla quand il a été arrêté a tenté de se suicider, mais la policer l'en a empêché. Negro Rodilla pour qu'il ne se suicide pas a été montré à la TV énervé amputé abruti, parce qu'on ne l'avait pas laissé se tuer. Abrutissement et rien de plus. Peut-on pardonner à quelqu'un qui ne demande pas pardon, qui n'a pas conscience de ses actes ni le sens de leurs conséquences? Combien d'assassins faut-il pour pardonner 50 000 morts? Que va faire la société avec tous ces assassins? Sont-ils définitivement perdus pour la société?

On parle de l'importance de la demande d'une commission vérité."La Colombie est en avance de 18 ans."

On discute des stratégies possibles de division des victimes. Wallace représente-t'elle les victimes d'une seule classe sociale?

Le MPJD n'oppose pas les victimes les unes aux autres. Le MPJD est ouvert à tous les deuils et toutes les sensibilités.

-On questionne Sicilia sur la désobéissance civile et le vote blanc. Sicilia répond : Les partis ne comprennent pas que ce devrait-être un moment d'unité nationale urgente. Il croient pouvoir se servir de nous politiquement nous qui avons les 5M de votes qui leur manquent. Ils se trompent. Nous représentons les crimes et notre agenda est clair : empêcher la LNS. Créer une commission vérité et un fonds pour les victimes. La légitimité de ce mouvement émane du deuil.

Le mouvement finira quand les demandes des victimes seront satisfaites. Alors surgira peut-être un mouvement de mouvements qui résoudront ce qui reste à faire : Vote blanc, candidatures citoyennes, réforme de l'éducation.

 

On demande à Sicilia comment faire pour que ce mouvement ne finisse pas comme tous les mouvements : voué à l'oubli ou dévoué à la politiciennerie inane.

Sicilia insiste : Nous sommes un mouvement moral. Quand les leaders commenceront à vivre, à manger, du mouvement, les choses pourraient se passer ainsi. Le zapatisme et le MPJD sont deux mouvements moraux. Leurs victoires historiques. Seuls les indigènes et les victimes sont présents dans cette guerre.

 

Parenthèse

Que voit un homme quand soudain une tragédie lui catapulte la pupille brulée par l'ouragan des politiques qui prennent trop de café? Des politiques qui sont mal dans leur corps. des hommes qui se savent impuissants des hommes qui ne savent pas quoi faire, des hommes qui ont besoin d'une aide urgente. Des hommes infinitésimaux, perdus derrière une façade bronzée, bien vêtue, parfumée, retoquée par la chirurgie, adoucis par des lunettes de marque. Des hommes étrangers à leur corps.

 

Point 3 : quel Pacte signé à Juarez?

On demande à Sicilia pourquoi on n'a pas inclus les demandes des commissions à Juarez, à la fin de la Caravane de la Consolation.

S. Répond : Il faut de la modération. Ne pas recommencer les erreurs de l'histoire. Je ne vais pas juger 68. Il n'est pas réaliste d'exiger le jugement politique de Calderon ou -pour l'instant ( il n'y a qu'à attendre la fin du sexenat  et l'établissement d'une commission vérité...) Nous ne pouvons laisser une minorité radicale s'approprier le mouvement. Nous avons déjà lu Foucault. Nous n'allons pas tomber dans l'assembléisme. Les accords de San Andrès furent trahis entre autre, parce que les zapatistes gagnèrent le pouvoir au congrès mais perdirent le contrôle des commissions. Porter 900 demandes au gouvernement est la meilleure manière pour que le gouvernement ne fasse rien. Ici les décisions ce sont les victimes qui les ont prises et notre objectif est clair, empêcher la LSN, réaliser la commission vérité,résoudre les crimes, créer un fonds pour les victimes.

Nous voulons faire avancer les causes. Avec un plan irréaliste nous n'aurions jamais assis Calderon ni les menbres du Congrès à la table des négociations.

On discute avec Sicilia : Les Indignés espagnols fonctionnent en assemblées. Les révolutions arabbes ont gagné en faisant juger les dictateurs. Mais les indignés vivent en démocratie et le Mexique n'est pas une démocratie. Et les revolutions en Dictature et le Mexique est un peu une dictature. Le Mexique est plus complexe. Un hybride entre autoritarisme et dictature. Un état mafieux qui s'est aventuré dans une guerre et voilà les conséquences. Nous devons agir en tout avec lucidité.Sinon le pays va s'embraser dans l'autodéfense.

 

Epilogue

Sicilia allume un nouveau cigare, tire deux bouffées, l'éteint, veut le rallumer, alors pour s'exalter en parlant de Foucault et la real politique, de l'extrême gauche radicale. Elle ment putain! Entre dans l'arène, d'une certaine façon exerce le pouvoir.

Ce que nous commençons à peine à gagner avec cette militance, nous le perdons en naïveté politique. Là aussi les décisions se prennent depuis la base. Pour que ce soit plus moral dans la topologie du pouvoir, il y aura toujours une base."ici c'est nous les victimes qui prenons les décisons". La phrase se répand en écho. Nous comprenons que ne puisse adhérer à ce mouvement tous les St Bénis que nous voudrions. Si Elba Esther doit venir, tant mieux. Oui que Mexico soit le premier Pays du monde à légaliser toutes les drogues. Si Calderon doit rendrre des comptes devant un tribunal des conséquences de cette guerre, tant mieux aussi si Salinas et Fox viennent aussi rendre des comptes sur les injustices et discriminations qu'ils ont causées. Mais pour le moment ce sont les victimes que porte la voix chantante, parce que, tant qu'il n'y a pas de réponse morale, légale et peut-être économique, leur blessure continue, conjointe au temps présent. Sicilia, demande Isolda, quel augure onomastique t'a appelé de ce nom qui désigne la capitale de la mafia?

La réunionfinit par un pique-nique intramuros: vin fromage tomates, totopos de maïs noir. Sicilia boit du vin rouge dans un verre en plastique, de profil, mal rasé, fatigué par l'assemblée et le décalage horaire. La réunion nous a donné la sensation d'avoir reçu quelque chose de concret, d'important, d'indicible.

Détournant les mots de Lacan : Cet homme finit par nous donner quelque chose qu'il ne possédait pas du tout. La tranquillité du juste, la générosité extrème de qui vient de perdre tout. La dignité de qui dans l'adversité la plus grande, s'affaire à ne pas se défigurer, à rester qui il est

 

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 11:31

2011-05-08 18.17.22

 Dimanche 18 Septembre à 13h30 le Tocadero

 retrouvera le groupe mexicain des citoyens pour la Paix.

Il invite à un cri poétique fidèle à l'esprit de ses manifestations. Un cri muet bouche bandée d'une "cinta canela" Ruban cannelle. Cri muselé, cri muet au moment où le Mexique pousse le cri de Michel Hidalgo pour la Patrie VIVA MEXICO. Cette manifestation est là-bas l'occasion de rassemblements colossaux sur les places. On se retrouve aussi pour déguster le pozole plat de célébration.

Mais dans le pays oùsont injustement tombés en 4 ans, 50 000 mexicains de toutes régions, de tout mode de vie, de tout genre, de toute sitution économique, il semble impensable de crier ce vivat sans pleurer.

Aussi ce cri muet rappellera leur mémoire, comme l'ont fait les 1000 enveloppes vides adressées au président de la République Fédérale Mexicaine mentionnant le nom de 1000 assassinés sous son mandat. Javier Sicilia et ses amis agiront ainsi ou quasiment : Cri pour la paix de la Patrie.

Venez nombreux crier en silence pour que cesse ces assassinats, pour que soient reconnus ces morts, pour que soient  indemnisées leurs familles. Pour qu' Obahama cesse de laisser passer des armes à la frontière du Nord, armes qui permettent ces meurtres insensés.

Venez vous informer au Trocacdero auprès de ce groupe actif et pacifique.

 

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 08:20

Javier Sicilia sera à Paris Vendredi soir, me prévient Georgina pour que je me joigne à cette réunion exceptionnelle.

Hélas ce soir-là je serais dans un train pour Lourdes. Le pélerinage international des Voyageurs y commence : Le 55 ème. Je le suis deppuis 1999 date à laquelle un v ieux Charlot jamais revu m'y a mandée. L'an dernier à cette époque je goûtais les douceurs mexicaines, pas question de faire faux bond cette année. Il ne restait plus qu'à prier pour la Paix et pour Javier Sicilia avec qui je suis en lien de coeur depuis le 28 Mars 2011.

Je ne fus donc pas à la réception Sicilienne.

Mais grâce à Jorge, le récit pertinent de cette soirée, j'ai pu goûter l'intensité de la rencontre. Aussi ai-je traduit l'article. Hélas oublié sur mon bureau en repartant illico dans le Forez! Or donc le voici tardivement mais assurément.

 

2011-05-08 18.17.14

 

 

RV avec Javier Sicilia face l'église St François Xavier vendredi.Vous auvriez vu la chemise écossaise (flanelle ou coton?)! Il porte au cou une médaille de métal avec une date et croix. Isolda l'accompagne. "Nous sommes à moitié fatigués par la marche." Sa marche est légèrement asymétrique comme s'il finissait de parcourir à pied un pays entier. Nous prenons le bus 80 à Ecole Militaire. La conversation papillonne à la marge des gens qui ne se connaissent pas à Mexico. La vie à Paris, la fatigue, la douleur du deuil, sa rencontre avec Calderon. Il cite par-ci par-là Nitzsche "Le pouvoir est le plus froid des monstres froids." Dieu sait comment nous passons du pouvoir à la relation des catholiques avec le corps. Pour sûr Calderon boit beaucoup de café. Dehors il fait jour étrangement ensolleillé. Pas la marque de maison ciel couleur gris Paris. Sicilia est un grand conservateur. Maintenant il raconte son prochain roman, sur un prêtre qui a été sauvé d'Auchewitz par un inconnu. Quel est le sens du sacrifice?

 

Réunion Théâtre de Verre (17 rue de La Chapelle au fond de la cour) Apparaît un atelier de mécanique semble t-il d'Art dramatique. Portes vitrées ouvertes, outils scénographiques, par-ci par-là, artisanat spontané sur les palliers. Tout donner de quelque chose sont fruit des visages humains.

Après avoir bisé chaque participants,  Sicilia prend un de ces sièges à dossier humain pour s'asseoir-L'effet est surprenant- Tu te lèves d'un siège et apparaît un visage, comme si les vêtements étaient tatoués à la taille de tes épaules!

Il y a à peu près 30 citoyens pour la paix à Mexico (groupe de Paris). Les gens sont émus. Sicilia distribue des vidéos du dialogue avec le Congrès. De quoi allons-nous parler?

 

Point 1

 

Evaluation de l'action 1000 grues pour la Paix. Actions possibles pour donner de la visibilité au mouvement à l'étranger et financer les actions futures.

- Le regard est important à Mexico, dit Sicilia. Les actions des groupes à l'étranger ont été largement couverts par la presse locale  qui s'est mobilisée. Que l''action du groupe continue. L'action Enveloppes vides notamment était dans tous les journaux. Il est important aussi que les mexicains de l'étranger continuent  à se mobiliser.

- On parle d'accompagner la Caravane du Sud qui appelle aux gens à sortir sur les places de toutes les villes les 18/19 septembre au Mexique. Si tous les groupes étrangers s'unissaient autour d'une action on y gagnerait un plus grand impact médiatique contre la Loi de Sécurité nationale (LSN) impulsée par l'éxécutif.

- On traite du financement Sicilia dit que la MPJD est un mouvemeent moral qui nécessite une transparence totale. Mieux valent les financement citoyens que parrtisans, avec des des fonds dont on ne connaît pas l'origine.

On amène là, l'idée Un peso pour la Paix. On parle de reproduire la campagne depuis l'étranger. Par exemple en vendant 1€ l'une, les grues au Trocadero à Paris et dans les autres villes de France où existent des cellules du Réseau Global pour la Paix. On parle aussi de demander des textes à Le Clezio, Carlos Fuentes et Fernando del Paso pour les faire cartonner (par Eloïse  la Cartonnière). et les vendre 10€ l'exemplaire. A Paris les Livres de Cartons se sont bien vendus. Si nous arrivons à tirer un texte de Le Clezio, le cartonner dans toutes les langues et le vendre dans toutes les villes où existent des cellules du RGP afin de financer nos actionbs futures pour la Paix.

 

Parenthèse

Sicilia fume et parle, parle et fume. Sensation d'^tre en face d'un homme présent à toutes et tous et chacune de ses limites. "Combien de cigares as-tu apporté? demande Isolda. Il a oublié. dehors le soir tombe par les vantaux de verre. Sensation d'un homme au pied de la lettre, sans intentions secondes, impression d'un homme au savoir sûr. Un homme tel quel.

 

 

A suivre...

 

Pour retrouver le texte de Jorge Harmondio en espagnol cf Malversando ou Facebook Ciudadanos por la Paz en Mexico  groupe paris

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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 19:40

2011-05-08 18.17.22

15 août au Trocadero une poignée de Mexicains sous le soleil revenu, fidèles à l'étendage comme technique de résistance,faisait flotter 200 oiseaux d'origami. Pourquoi? Des Mexicains installés au Japon ont eu connaissance de cette petite fille d'Hiroshima touchée par la bombe et qui espérait guérir si elle parvenait à réaliser 1000 grues de papier. Le bel oiseau perle dans la légende nipponne réalise les voeux. La petite fille est morte à 650 grues elle avait douze ans, ses camarades d'école ont terminé les 1000 pour que plus jamais ne meure un enfant de cette terrible façon. Les Mexicains d'Hiroshima, en lien avec Paris, ont pensé réaliser 1000 oiseaux pour que la paix et la Dignité reviennent sur le Mexique. Ils ont envoyé ce beau papier souple d'origami aux couleurs fondamentales. L'équipe parisienne en a réalisé 200, suspendues au vent du Trocadero. Des CRS ont regardé et dit à voix basse "C'est les Mexicains". Ils ont passé. Un autre couple rondier, un pointilleux "chef chef" a fait enlever le drapeau noir explicatif. Ensuite les oiseaux sont allés délicatement se poser sur la façade de l'Ambassade du Mexique. Censo et Manuel y ont lu un texte explicatif et un appel de Julian LeBaron qui chemine aux côtés de Javier Sicilia et des familles de victimes assassinées dans la guerre entre narcos et gouvernement. Près de 50 000 morts à ce jour. Le rendez vous des Mexicains du Trocadéro nous réservera encore bien des surprises. Suivez leur action, elle est globale, parce que belle, élevée, et astucieuse. Ancrée dans la réalité du geste. Youtube.

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 19:22

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